- branlebas
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⇒BRANLE(-)BAS, (BRANLEBAS, BRANLE-BAS) subst. masc.A.— Vx, MAR. Manœuvre qui consistait à plier ou déplier les hamacs au moment du lever ou du coucher des équipages. Branle-bas du matin, du soir :• 1. Yves entendit au-dessus de lui faire le branle-bas du soir, tous les hamacs qui s'accrochaient, et puis le premier cri des hommes de quart marquant les demi-heures de la nuit.LOTI, Mon frère Yves, 1883, p. 36.♦ Branle-bas de combat. Manœuvre qui arrivait à disposer les hamacs près des embrasures comme pare-éclats avant combat.B.— P. ext., mod. [Sur un navire de guerre] Ensemble des préparatifs et des dispositions qui permettent l'engagement du combat. Le soir, à dix heures, branle-bas de combat (LOTI, Journal intime, t. 1, 1878-81, p. 180).— Au fig. Bouleversement, agitation dans le désordre et le bruit. Branle-bas général :• 2. Quelques jours plus tard, une extraordinaire activité se manifesta à l'hôtel de Sécheron : c'était le branle-bas pour l'arrivée de l'illustre Lord [Byron].MAUROIS, Ariel ou la Vie de Shelley, 1923, p. 210.PRONONC. ET ORTH. :[
]. Durée mi-longue sur [
] dans PASSY 1914 et BARBEAU-RODHE 1930. FÉR. Crit. t. 1, 1787 écrit branle-bâs; QUILLET 1965 branle-bas ou branlebas en un seul mot.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1687 mar. (DESROCHES, Dic., 77 dans Fr. mod., t. 25, p. 307 : Branle-bas. C'est encore un commandement pour faire détendre les branles); d'où 1835 branle-bas de combat (Ac.); 1832 p. ext. fig. branle-bas « épouvante » (RAYMOND) — BESCH. 1845; 1863 « bouleversement » (LITTRÉ).Composé de branle « hamac des matelots » 1678 (GUILLET, Les Arts de l'homme d'épée, Paris, 3e part.) p. ext. de sens de branle « oscillation », et de bas1.STAT. — Fréq. abs. littér. :67.
Encyclopédie Universelle. 2012.